Parce qu'une marque qui signe une affiche nous évoque immédiatement un imaginaire, une histoire et des références, elle nous révèle aussi tout le sens du message publicitaire qui nous est adressé. Just Do It n'aurait jamais eu la même puissance si Nike n'avait fait référence à de grands sportifs qui n'ont eu de cesse de dépasser leurs limites. Think different n'aurait été qu'un appel à la marginalisation. Et Das Auto, un oubli du traducteur.
Pourtant, privée de son révélateur, dépossédée de son logo, de son produit et de son offre commerciale, l'affiche nous adresse encore un signal fort auquel nous réagissons quoi qu'il en soit, sans en avoir toujours conscience.
Cette imagerie agit sur nous comme un miroir social qui nous raconte une toute autre histoire. Ce n'est plus celle de la marque, c'est devenu la nôtre. Et puisque c'est la nôtre, elle doit bien être digne d'intérêt.
Elle nous livre une partie de la réalité - parfois de la vérité - de laquelle nous dépendons. Elle met en scène nos attentes les plus intimes et nous donne souvent des illusions dont, finalement, nous faisons assez bien notre affaire.
C'est cette 2ème lecture qui depuis quelques temps m'intéresse et me donne envie de capturer ces images furtives qui meublent notre environnement.
A suivre, au fil de l'eau, sur Instagram (mickaelguillois) et Twitter #affichestory.
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