[Suite de la note du 24 septembre 2007]
Internet 1.0 avait déjà libéré la parole individuelle. Rappelez-vous les 1ers sites perso, souvent très esthétiques et toujours buggés… Oui, je sais, j'exagère ;-). Ceci dit, côté technique, il fallait tout de même maîtriser les rudiments du html et du ftp pour créer et héberger votre page. Pas toujours facile-facile. Heureusement, la 2ème génération de la Toile a corrigé le tir : il nous suffit désormais d'un clavier (celui de notre ordinateur ou notre mobile), d'un compte chez un hébergeur de blogs (la plupart du temps gratuit) et de 10 doigts bavards déjà rodés à l'exercice du traitement de texte (une prouesse !) pour ouvrir en moins de 5 mn notre tribune sur le monde !
RESULTATS :
• 14,8 millions de Français contribuent aujourd'hui très régulièrement à la création et à la diffusion de contenus personnels sur le web avec des textes, des photos, des vidéos (les fameux UGC, User-Generated Contents).
• Ils s'expriment, défendent leurs points de vue, participent à des projets collectifs, partagent leurs expériences personnelles, recommandent leurs bons plans, testent les offres des Marques, les commentent… Où donc ? Sur les forums, les blogs, les chats, les wikis, les moBlogs et autres podCasts en tous genres ! © Médiamétrie 2006
• Nous venons il y a quelques semaines de franchir la barre des 100 millions de blogs. Chaque jour 1,6 million de notes sont publiées, d'après technorati. Le blogging, qui concernait à l'origine surtout les ados, s'est enfin démocratisé, structuré. Voici une sélection de blogs d'entreprises, de dirigeants, d'hommes politiques, de journalistes, de philosophes, de citoyens, de consommateurs :
[…/…]
Ce qui n'était encore, il y a peu, que le passe-temps d'un petit groupe de technophiles est aujourd'hui devenu un véritable phénomène de société (!)
On n'hésite plus à parler de "nanopublication" (nano en référence au lectorat restreint de ces auteurs indépendants) et, pour ma part, de "nanosphère" (plus que simplement de "blogosphère") pour
désigner l'ensemble de ces contenus personnels habilement semés aux 4
coins du web. Je dis habilement car, mis bout à bout, ils génèrent un tel écho qu'il leur arrive de parasiter le discours officiel des Annonceurs…
Il faudra s'y faire, le web 2.0 a aussi démocratisé le pouvoir de la parole !
Les Marques, bien cachées derrière leurs coûteux plans médias, stratégies de référencement et d'achat de mots-clefs, s'étaient habituées à monopoliser la parole. La belle affaire, pensaient-elles en secret, de publier ses états d'âme de Client plus ou moins (mé)content sur le Réseau mondial, encore faut-il être visible dans les outils de recherche des internautes pour qu'ils soient lus.
Oui… C'ETAIT vrai.
Avec le web 2.0, la donne a changé. En effet, les critères d'indexation
des moteurs prennent en compte :
• d'une part l'arborescence du site, son
contenu éditorial
• … mais aussi sa popularité (nb de liens qui pointent
vers lui), la richesse de son contenu (nb d'url publiées) et la fréquence de ses mises à jour.
Concernant ces 3 derniers critères,
les nouveaux outils d'expression du Grand Public (blogs, wikis, etc.) ont une bonne longueur d'avance sur les sites traditionnels de la plupart des Annonceurs. Pour preuve : il
n'est désormais plus rare de voir la note d'un blog ou l'avis conso
d'un site communautaire "remonter" en 1ère page d'une recherche Google, juste
après (voire avant !) le site officiel d'un Annonceur qui, lui, aura
payé très cher son référencement. Jugez plutôt…
Mickael, on attend avec impatience la suite!
Bonne continuation.
Rédigé par : Nicolas Schriver | 16 octobre 2007 à 20:50